dimanche 25 février 2018

Les Mille Visages de Notre Histoire - Jennifer Niven

Cela fait des années que Libby Groby vit enfermée chez elle, avec son père et son chat George, à cause de son poids. Cela fait des années que Jack Masselin vit sans reconnaître les visages, même ceux de ses amis, de ses parents, ou même ses propres traits. Malgré tout, ils se battent pour vivre leurs vies comme ils l'entendent ; et quand Libby revient au lycée et que ces deux caractères forts se rencontrent, ça fait des étincelles.


La raison pour laquelle je me suis ruée sur ce roman dès que possible, c'est que le livre précédent de Jennifer Niven, Tous Nos Jours Parfaits, est mon livre préféré de tous ceux que j'ai pu lire. Alors certes, Les Mille Visages de Notre Histoire ne lui parvient pas à la cheville, mais il s'agit quand même d'une très bonne lecture.

La plume de Niven est là, toujours aussi belle, simple et poétique. Si vous n'avez eu aucun problème à lire Tous Nos Jours Parfaits, vous n'en aurez aucun à lire ce roman-ci également.

Le message transmis est très touchant ; et les deux personnages principaux sont très réalistes et loin d'être parfaits. On peut facilement s'identifier à chacun. Malgré tout, j'aurais apprécié en lire plus sur certains personnages qui sont peu abordés et restent malheureusement très secondaires, comme Dusty, Bailey, Jayvee, Iris...

En revanche, j'avoue avoir eu un tout petit peu de mal avec la romance puisque je n'ai pas vu l'alchimie entre Jack et Libby. Elle m'a aussi parfois parue un peu précipitée, comme la fin. Le scénario est assez typique pour une romance contemporaine, et sans grand suspense, mais les personnages sont assez attachants pour que l'on continue à vouloir lire leur histoire.

Ainsi, bien que très loin de l'immense coup de coeur qu'a été Tous Nos Jours Parfaits, Les Milles Visages de Notre Histoire est un récit avec des personnages hauts en couleur, originaux et authentiques, qui portent un message d'amour et dont l'histoire mérite d'être lue.

Ma note : 4/5

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vendredi 23 février 2018

L'Epreuve, Avant le Labyrinthe, tome 0.75 : La Braise - James Dashner

Dix ans avant d'entrer dans le labyrinthe, Thomas a déjà connu l'enfer quand la Braise a atteint ses parents. Recueilli et élevé par le WICKED, le jeune garçon développe des talents qui pourraient s'avérer très utiles...Mais au fur et à mesure qu'il découvre les secrets qui lui sont dissimulés par les gens auxquels il faisait confiance, au service de qui Thomas mettra-t-il ses capacités?


Même si je n'en suis pas non plus une immense fan, la saga L'Epreuve fait partie de mes sagas coups de coeur depuis bien longtemps. Mais je me suis toujours plainte que jusqu'au dernier tome, Le Remède Mortel, on n'ait presque pas le droit à de véritables réponses. Cette seconde préquelle remplit parfaitement sa fonction et vient combler tous les blancs qu'a laissé le tome final, en mettant la lumière sur ce qui restait encore sombre et flou.

Si la première préquelle constituait presque une aventure à part entière que j'ai encore plus aimé que la trilogie en elle-même ; La Braise m'a en revanche beaucoup donné envie de relire la saga avec un regard nouveau. Il m'a aussi beaucoup donné envie de coller une bonne baffe à Teresa, que je n'ai jamais apprécié comme personnage, et après cette lecture, j'ai enfin une bonne excuse pour la détester.

Comme je l'ai dit, le meilleur point positif de ce roman, c'est que le lecteur se voit enfin apporter, au fil des pages, goutte à goutte, les informations qu'il nous manquait pour que tout s'éclaire. C'était très intéressant et au fur à mesure que les blancs se comblaient et que j'approchais du début de l'histoire que je connaissais, je ne pouvais plus m'empêcher de tourner les pages pour en savoir plus. Comme vous pouvez vous en douter, il n'y a pas énormément d'action, mais les révélations tant attendues sont là pour pâlir à ce "défaut".

Ca a également été un véritable plaisir non seulement de plonger dans les coulisses du labyrinthe, mais aussi de revoir des personnages comme Newt ou Minho et d'en apprendre plus sur eux et leur passé, même vaguement. Ces personnages-ci, tout comme Thomas que l'on suit tout au long du roman, restent tout aussi attachants que dans la trilogie. Evidemment, le récit est toujours aussi bien écrit et traduit.

La Braise signe pour de bon la fin de cette superbe saga et apporte aux lecteurs les réponses tant attendues. En apprendre plus, mieux comprendre et revoir des personnages adorés, c'est tout ce que j'attendais et j'ai été totalement contentée par ce roman. J'irais donc voir Le Remède Mortel au cinéma avec toutes les informations nécessaires!

Ma note : 4/5

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mardi 20 février 2018

Ces livres que j'ai eu du mal à finir

Bonjour!
Je suis ce genre de lectrice qui ne baisse pas facilement les bras quand on en vient aux livres. Je n'ai jamais abandonné qu'un seul livre, et c'était Love Letters to the Dead d'Ava Dellaira. Pour tous les autres ; aussi ennuyants ou agaçants que j'ai pu les trouver, je me suis toujours forcée à en finir ma lecture. Aujourd'hui, je vous propose de vous parler de ces livres que j'ai eu du mal à finir.

L'affaire Léon Sadorski de Romain Slocombe : Disons-le tout de suite, les thrillers et enquêtes, ce n'est pas forcément ma tasse de thé. Pourtant, ce livre qui faisait parti de la sélection du Prix Goncourt 2016 me faisait de l'oeil, notamment parce que j'en avais déjà entendu de bonnes choses. Mais dès le début, la lecture a été très laborieuse, et ça n'est pas allé en s'arrangeant. J'ai beau aimé les antihéros et histoires réalistes, mais là c'était un tout autre niveau. Le personnage et les actions auxquelles il se retrouve mêlé sont tout simplement répulsifs ; d'autant plus quand on sait que c'est plus ou moins arrivé pour de vrai.

Hunger Games, tome 3 : La Révolte de Suzanne  Collins : Je n'ai jamais été une grande fan d'Hunger Games et j'ai vu chacun des films avant de lire les livres. Evidemment, je connaissais donc déjà l'intrigue et les révélations, mais les deux premiers tomes restaient tout de même assez sympathiques à lire. Mais j'ai développé, au fil de mes lectures, un très grande antipathie pour Katniss, si bien qu'arrivée à mon visionnage du troisième film, je n'en pouvais tout simplement plus d'elle, et quand je me suis enfin lancée dans la lecture du dernier tome, sachant déjà la fin, c'était presque mission impossible de le finir.

Le Jeu du Maître, tome 2 : La Révolution de James Dashner : Comme j'avais adoré la trilogie L'Epreuve du même auteur, je n'ai pas hésité avant de me lancer dans cette seconde saga ; et j'ai connu dès le premier tome une assez grande déception. La lecture n'était pas mauvaise, et la plume toujours agréable ; mais le scénario et la mise en place du décor était confus et les personnages pas vraiment attachants. Tout cela a été amplifié dans le second tome, et  j'ai parfois eu envie de laisser tomber. Au final, Le Jeu du Maître risque de faire parti des rares sagas que je ne finirais pas, car je me fiche un peu de connaître la fin.

Traqué, tome 2 d'Andrew Fukuda : Cette trilogie-ci, dont j'ai également entendu beaucoup de bien, pourrait bien aussi n'être jamais achevée de mon côté. En effet, si le premier tome comportait quelques rebondissements et un suspense qui m'a permis d'aller relativement facilement jusqu'au bout, mon manque d'attachement aux personnages est ressorti dans le second tome et je l'ai tout simplement trouvé un peu tiré par les cheveux et globalement...mauvais.

La 5e Vague, tome 2 : La Mer Infinie de Rick Yancey : Le premier volet ayant été porté au cinéma, je l'ai vu avant de lire le livre, et c'est l'une des rares adaptations que j'ai préféré au roman, pour la simple et bonne raison qu'elle raccourcissait les longueurs que je trouvais gênante sur le papier. Le tome 2, lui, est une longueur géante en lui-même. Impossible pour moi de rentrer dans l'histoire, d'apprécier les personnages, et donc impossible d'apprécier ma lecture. J'ai fini par vouloir vite l'achever pour passer à autre chose et j'ai lu le seconde moitié en diagonale.

Blackbird, tome 2 : Game Over d'Anna Carey : Si le premier tome a été une agréable surprise, assez originale et très sympathique à lire ; le second a du coup été une grosse déception. L'adolescente débrouillarde que j'appréciais dans Cours ou Meurs disparaît pour laisser place à une héroïne trop idéalisée et qui se prend pour un martyr. L'histoire n'est pas vraiment intéressante, et avec tout ça, on n'a vraiment pas forcément envie de se faire violence pour finir le livre.

Red Queen, tome 3 : King's Cage de Victoria Aveyard : Le premier tome de la célèbre saga avait été l'un de mes plus gros coups de coeur de 2016 ; et si certains ont bloqué sur leur lecture du second tome, ça n'a pas du tout été le cas et j'ai l'ai apprécié tout autant que le premier. En revanche, c'est effectivement avec le troisième que pour moi, ça a eu du mal à passer : trop de longueurs, Mare devient moins attachante, Cal n'est pas vraiment aussi charismatique qu'avant, et l'intérêt que je porte à Maven diminue, tandis que le récit est séparé en plusieurs points de vue qui dissèquent le peu d'action qui pourrait rendre la lecture plus agréable. Je m'attendais à beaucoup et c'est peut-être pour cela que j'ai été rapidement déçue, et en reposant le bouquin toutes les 30 pages, j'ai vite compris que ce troisième volet ne serait pas à la hauteur. Malgré tout, j'attends War Storm avec impatience en croisant les doigts pour qu'il conclue cette saga avec tout le brio qu'elle mérite.

Will & Will de John Green & David Levithan : Pour annoncer tout de suite la couleur, sachez que j'ai mis environ six mois à finir ce livre. Je lisais un petit bout par ci, un petit bout par là, au fil des mois, en espérant que ça arrêterait enfin d'être ennuyant et que les "héros" finiraient par se reprendre en main et par arrêter d'être puérils...Ca n'est pas arrivé. J'ai aussi détesté l'écriture (ou en tout cas traduction) de David Levithan, et comme il ne s'agit pas de science-fiction, il n'y avait malheureusement pas d'enchaînement d'actions pour rattraper le tout. Bien que John Green soit un auteur que j'apprécié énormément, ce livre a été une très mauvaise lecture que je ne recommande pas du tout.

lundi 19 février 2018

Au Bout du Tunnel - Carlos García Miranda

Rescapés d'un accident de train, six adolescents déboussolés tentent de rejoindre leur petite ville de Conexo. Mais entre les esprits qui s'échauffent et les incohérences et les mystères semés sur leur chemin, retourner chez eux ne va pas s'avérer être une mince affaire.


Sorti il y a un bon moment, ce livre traduit de l'espagnol me faisait de l'oeil à cause de son résumé très mystérieux. Seulement voilà : ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais, et si j'apprécié souvent les surprises, ici, ça ne l'a pas vraiment fait pour moi.

D'abord, il faut savoir que les thèmes sont le voyage dans le temps et les multivers. Or, pour ma part, ce sont des thèmes qui ont été vus et revus, avec différentes explications et mises en scènes toutes pus extravagantes les unes que les autres. Alors évidemment, quand j'ai compris clairement de quoi il en retournait, je n'étais pas franchement emballée. Je ne trouve pas que cette histoire de mondes parallèles ait été très bien gérée et expliquée au lecteur, et en plus des incohérences et de la confusion, ça ne m'a pas donné très envie de continuer ma lecture.

Au niveau du scénario, il y a de l'action, certes, mais elle stagne tout au long du récit sans réel pique d'adrénaline, alors ça devient assez ennuyeux. On est à peine tenu en haleine par l'envie de comprendre.

Ce qui ne m'a pas non plus poussé à lire ce livre d'une traite, ce sont les personnages. En fait, peut-être parce que pour une fois, il ne s'agissait pas de littérature américaine, j'avais naïvement espéré que les personnages ne seraient pas clichés...et je me suis fourrée le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Les six ados sont des stéréotypes sur pattes ; entre les emos, l'athlète qui veut prouver qu'il a des émotions, la bimbo sans "character development" et le délinquant...Evidemment, c'était difficile de s'attacher ou de s'identifier.

Je dois avouer que je n'ai quand même pas eu trop de mal à finir ce livre. Si on omet le caractère assez lourd de tout ce qui tourne autour des multivers et l'absence de climax dans l'action, c'est une lecture assez fluide et l'écriture simple permet de vite tourner les pages ; d'autant plus que le bouquin est court : 350 pages.

En conclusion, Au bout du tunnel restera dans ma mémoire comme un souvenir confus d'une lecture moyenne. Je le recommande toutefois à ceux qui ont tendance à apprécier les scénarios basés sur les voyages dans le temps et les théories scientifiques comme les multivers, même s'il faut garder en tête qu'il s'agit d'un récit simplifié destiné aux adolescents.


Ma note : 3/5

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samedi 10 février 2018

Focus sur : Marie Lu

  Née en 1984 à Wuxi, en Chine, sous le nom de Xiwei, Marie Lu est une auteure de Young Adult, qui a à son actif 2 trilogies complètes publiées ; une duologie en cours de publication ; ainsi que deux autres livres hors-séries :

  Legend, son premier livre publié en 2011, est aussi le premier tome d'une trilogie Young Adult culte à propos d'un futur dystopique et d'une prodige qui traque le meurtrier présumé de son frère, avant de tomber sur les failles du systèmes pour lequel elle travaille. Les deux tomes suivants, Prodigy et Champion, ont été publiés en 2013 aux Etats-Unis. Les droits cinématographiques de cette saga ont été achetés par CBS Films et l'adaptation devrait être produite par les producteurs de Twilight.

  Sa seconde trilogie s'appelle The Young Elites et suit le personnage torturé d'Adelina Amouteru dans un monde de fantasy où certaines jeunes personnages ont obtenu des dons qui leur donnent une image de démons. Le premier tome est publié en 2014, le second, The Rose Society (La Confrérie de la Rose en VF) sort en 2015 et le dernier, The Midnight Star (L'Etoile de Minuit en VF) sort en 2016. C'est  Fox et Temple Hill Entertainment, les sociétés qui ont produit Le Labyrinthe de James Dashner, qui ont cette fois-ci acheté les droits cinématographiques.

  Pour sa nouvelle duologie, seul le premier tome, Warcross, a été publié à cette heure-ci (en VO comme en VF) et le second est toujours en cours de révision. Il s'agit d'un monde futuriste, pour lequel l'auteure a tiré beaucoup d'inspiration des jeux-vidéos.

  Marie Lu a également écrit deux autres livres : le premier, publié en 2015, est le septième tome de la saga Spirit Animals (Animal Tatoo en VF), intitulé The Evertree (L'Abre Eternel en VF). Les autres tomes ont été écrits par différents auteurs, parmi eux Maggie Stiefvater (The Raven Boys) ou encore Victoria Schwab (Shades of Magic, Vicious). Le second livre qu'elle a ausi écrit, publié au tout début de 2018, fait partie de la série de livres sur les DC Icons ; il s'appelle Batman : Nightwalker et suit le livre de Leigh Bardugo (Grisha, Six of Crows) sur Wonder Woman. Il précède aussi le livre de Sarah J. Maas (Throne of Glass, A Court of Thorns and Roses), qui sera sur le personnage de Catwoman.

  Très jeune, Marie Lu a déménagé à Beijing (Pékin), la capitale de la République Populaire de Chine. En 1989, lors de la révolution étudiante de la Place Tiananmen, l'auteure, alors âgée de 5 ans, déménage avec sa famille au Texas, aux Etats-Unis. On peut penser que ce qu'elle a vu de la répression chinoise a pu inspirer une partie de ses romans. Elle a étudié la science politique à l'Université de Californie du Sud et a été stagiaire aux studios Disney avant de devenir directrice artistique de jeux vidéos, bien qu'elle ait envisagé une carrière d'avocate. Son travail dans le monde du jeux vidéos a également été une inspiration pour ses romans, notamment pour les Skiz Fights dans Legend, et bien évidemment pour Warcross. Aujourd'hui, elle vit à Los Angeles avec son mari Primo Gallanosa (oui oui, Primo, comme l'Elector Primo de Legend) et ses deux chiens, un chihuahua et un corgi.

  Marie Lu entretient des amitiés depuis des années avec beaucoup d'autres auteurs, notamment : Tahereh Mafi (Insaisissable) et Ransom Riggs (Miss Peregrine), Leigh Bardugo, Beth Revis (Au delà des étoiles), Holly Black (Spiderwick, The Cruel Prince) et Cassandra Clare (The Mortal Instruments), Kami Garcia (Sublimes Créatures), Sandy Hall (Un petit quelque chose en plus), Amie Kaufman et Jay Kristoff (Illuminae, saga pour laquelle Marie Lu a également réalisé des illustrations), Malinda Lo (A Line in the Dark), Ally Condie (Promise).

Anecdotes/Facts : 

Les Misérables de Victor Hugo lui a donné l'idée d'écrire l'histoire d'une enquêtrice et d'un brigand, pour devenir l'histoire de June et Day dans Legend.

• Elle est fan de Game of Thrones et regarde aussi quelques K-dramas.

• Elle n'aime pas faire du sport.

• Par contre, elle aime beaucoup : la nourriture, les avions de combat, le thé, les gens heureux, l'électronique, l'interwebz, les cupcakes, les pianos, les couleurs vives, le pluie, les illuminations de Noël, dessiner, l'animation, les chiens, le marché fermier, les jeux vidéos et les livres.

• La scène au début de L'Etoile de Minuit où Adelina est enfermée dans un rêve répétitif et sans fin est en fait inspiré d'un cauchemar qu'a fait son mari et qu'il lui a en suite raconté.

• Il y a des représentations de minorités dans chacune de ses trilogies. Dans Legend, Day est à moitié asiatique. Dans The Young Elites, Adelina et Enzo sont des personnages de couleur, Raffaele est bisexuel et Maeve et Lucent sont homosexuelles. Dans Warcross, l'univers du roman tout entier est d'inspiration asiatique et Emika l'est elle-même.

Vous pouvez retruver l'auteure sur Twitter et sur son site : http://www.onetrueportal.com/marielu/

Sources : 
https://en.wikipedia.org/wiki/Marie_Lu
http://www.gradesaver.com/author/marie-lu
https://houstonlibrary.org/learn-explore/blog/five-fast-facts-about-marie-lu

Nous les Menteurs - Emily Lockhart

"Mon nom complet est Cadence Sinclair Eastman. 
Je vis à Burlington, dans l'Etat du Vermont, avec ma mère et nos trois chiens.
J'ai bientôt dix-huit ans.
Je possède une carte de bibliothèque bien usagée et pas grand-chose d'autre, alors que j'habite une vaste maison remplie d'objets coûteux et inutiles.
J'étais blonde autrefois, mais à présent j'ai les cheveux noirs.
J'étais forte autrefois, mais à présent je suis vulnérable.
J'étais jolie autrefois, mais à présent j'ai l'air maladif.
Il est vrai que je souffre de migraines depuis mon accident.
Il est vrai que je ne peux pas souffrir les imbéciles. 
J'aime jouer sur les mots"
Bienvenue dans la Splendide Famille Sinclair. Chez nous, il n'y a pas de criminels. Pas de drogués. Pas de ratés.


Cela fait un petit moment maintenant que Nous Les Menteurs a été publié, et cela faisait également très longtemps que je voulais le lire car des auteurs comme John Green ou Gayle Forman, ainsi que pas mal de blogueurs, l'ont beaucoup aimé. Le résumé me faisait aussi beaucoup envie car il est très mystérieux. Au final, bien que j'ai commencé ma lecture avec un peu de scepticisme, j'ai fini par complètement adorer ce livre.

Si je doutais un peu d'apprécier ma lecture au tout début, c'est notamment parce que l'écriture n'est pas tout à fait classique. Le livre est écrit majoritairement avec des phrases courtes, et pas d'emphase sur les émotions. Maintenant que j'ai fini, je trouve plutôt que cette façon de raconter l'histoire a beaucoup ajouté à son charme.

D'ailleurs, même si les sentiments ne sont pas forcés sur le lecteur, je me suis malgré tout attachée aux personnages, surtout Cadence, la narratrice. Ils sont tous poussés à l'extrême du réalisme, et si je devais comparer avec un autre livre, et bien je dirais la même chose que Gat lui-même : on ressent facilement l'inspiration des Hauts de Hurlevent, qui, si vous ne le savez pas, est mon classique préféré. Bien sûr, Nous Les Menteurs n'est pas une jolie romance toute douce, et ses personnages rassemblent avant tout les plus gros défauts de notre société ; mais ils restent humains, et c'est justement comme cela que l'on peut aussi s'identifier à eux.

Ensuite, un autre point qui m'a un tout petit peu bloquée au début, c'est le fait que l'action stagne pendant presque tout le bouquin : on nous donne des indices, mais aucune révélation ni retournement de situation, hormis à la fin où tout se dévoile au lecteur. Cependant, il n'y a pas à s'inquiéter : le récit reste très addictif car le mystère remplace l'action et nous tient en haleine du début à la fin ; et je l'avoue, je n'ai pas pu lâcher ce livre avant de l'avoir fini et je l'ai ainsi dévoré en une soirée (d'autant plus qu'il est court : 270 pages). Et cela quand bien même j'avais deviné la fin à la moitié du roman!

L'atmosphère, quant à elle, est un étrange et inattendu mixe entre le bon vivant, la plage, le soleil et l'amitié ; et l'envers du décor, avec l'hypocrisie, l'ambiance malsaine et pesante...Et bizarrement, c'est une combinaison qui a totalement fonctionnée pour moi.

En conclusion, Lockhart frappe fort avec ce Young Adult atypique et rempli de suspense, qui nous tient en haleine du début à la fin du récit ; c'est pour moi un véritable coup de coeur, à l'image d'une version moderne des Hauts de Hurlevent mélangé à une critique de la société et de l'hypocrisie qui y règne.

Ma note : 5/5, coup de cœur

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mercredi 7 février 2018

More Happy Than Not - Adam Silvera

Aaron Soto est un adolescent du Bronx, avec une bande de potes, une petite amie parfaite, et une mère qui a du mal à joindre les deux bouts mais qui ferait tout pour ses enfants. Le problème d'Aaron, c'est qu'il a aussi beaucoup de souvenirs difficiles à porter, comme le suicide de son père, qui lui font penser qu'il n'aura jamais droit à son "happy ending". Mais quand il rencontre Thomas, il commence à penser que peut-être, le bonheur est à portée de main, s'il se donne la peine de le trouver. Seulement, les choses ne vont pas toujours comme on espère qu'elles vont aller.


Adam Silvera  est un auteur dont j'ai toujours voulu lire les oeuvres et j'ai été plus qu'heureuse quand la Collection R a annoncé qu'elles seront traduites en français cette année ; hormis More Happy Than Not. J'ai donc été super contente de le recevoir en VO à mon anniversaire, de la part de mon amie wildlingreads, et malgré d'assez hautes attentes après tout le bien dont j'ai entendu parler, je n'ai absolument pas été déçue par cette lecture.

Les personnages sont une bande d'ados typiques du Bronx, loin d'être le quartier le plus riche de New York, mais malgré la violence qui règne en arrière-plan, on apprend à connaître des personnes très humaines qui ne rêvent que d'un meilleur futur. Aaron était évidemment le plus attachant, sachant que le récit est écrit à la première personne et de son point de vue. On ressent facilement que l'auteur a mis une partie de lui-même dans son récit et ses personnages et cela ne les rend qu'encore plus réalistes et touchants, malgré la partie un peu "science-fiction" de cette superbe romance contemporaine.

Adam Silvera est aussi connu pour avoir écrit chacun de ses trois livres parus à ce jour sur des personnages homosexuels ; et c'est toujours bon de voir plus de diversité dans la littérature Young Adult, d'autant plus qu'ici le sujet est très bien traité, loin des clichés, et de façon très réaliste, puisque l'auteur s'est lui aussi retrouvé dans des situations très similaires de celles d'Aaron. La partie "science-fiction" de l'histoire, par rapport à l'oubli de souvenirs douloureux, nous amène aussi à réfléchir à des sujets importants et un peu philosophiques qui sont très intéressants et touchent tout le monde.

Le scénario était très bien mené, bien que le début soit légèrement lent : le décor est au moins très bien posé. Ca ne tarde tout de même pas à démarrer et action et révélations vont crescendo pour nous laisser avec un superbe final (qui m'a quand un peu laissé détruite, mais bon...).

La plume de Silvera est très facile à lire, le niveau d'anglais reste tout à fait accessible pour ceux qui lisent ne serait-ce que de temps en temps en VO.

Pour conclure, ce premier livre lu d'Adam Silvera (mais très certainement pas le dernier) est un véritable coup de coeur, qui aborde des sujets importants avec justesse, profondeur et en beauté, à travers un très bon scénario et des personnages réalistes et touchants. Je n'ai qu'encore plus hâte que History is all you left me et They both die at the end sortent en France!


Ma note : 5/5, coup de cœur

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dimanche 4 février 2018

Mr Nobody - Jaco Van Dormael

"Il y a un moment dans la vie où tout devient étroit. Les choix ont été faits. Je ne peux plus que continuer. Je me connais comme ma poche, je peux prévoir chacune de mes réactions. Tout est prévisible. Ma vie est coulée dans le béton avec airbag et ceinture de sécurité. J'ai tout contrôlé. J'ai tout fait pour arriver là, et maintenant que j'y suis je me fais chier. Le plus difficile, c'est de savoir si je suis encore vivant."


Ce qu'il faut savoir, d'abord, c'est que Mr Nobody est mon film préféré, dont le premier rôle est interprété par mon acteur préféré. Alors même s'il s'agit ici du scénario et non pas d'un roman à proprement parler, je le chronique quand même car je l'ai énormément apprécié ; presque autant que le film lui-même, en fait.

D'abord, il est très court et comme c'est un scénario, c'est-à-dire qu'il n'y a que les dialogues et les descriptions succinctes d'actions et de décors, c'est très rapide à lire. Les réflexions philosophiques, quant à elles, sont toujours très intéressantes et puisque l'on n'a pas les images qui défilent devant nous, on a plus de temps pour y songer.

Il peut se lire avant ou après avoir vu le film : en fait, Jaco Van Dormael l'a publié avant que le film ne passe en production et donc les premiers lecteurs l'ont lu sans l'image qui va avec ; mais en ayant vu le film avant, personnellement, je peux comparer et je me dis que c'est exactement la même chose ; on retrouve les mêmes scènes, les mêmes personnages, la même trame et surtout, la même ambiance. C'est assez rare que l'adaptation transmette les mêmes sentiments que l'écrit, pourtant ici c'est le cas et c'est cela que j'ai beaucoup apprécié : pouvoir retrouver le charme du film sans le voir. De plus, certaines précisions permettent de mieux comprendre ce qui pouvait être confus par moments à l'écran.

Enfin, Nemo est un personnage style Monsieur tout-le-monde, un peu perdu dans sa multitude de vie, auquel il est très facile de s'identifier et de s'y attacher (bon d'accord, ça marche encore mieux quand on se souvient qu'il a la tête de Jared Leto). On a aussi l'impression que tous les autres personnages sont à la fois une part de Nemo, de ce qu'il aurait pu être, et de nous-mêmes.

En conclusion, le scénario de Mr Nobody fait ressortir le film dans toute sa splendeur et son charme, et avec de la clarté. Peu importe d'avoir vu le film avant, vous pourrez apprécier votre lecture si vous aimez les récits où les personnages ne sont pas idéalisés ou bien les réflexions philosophiques (cependant pas très poussées).

Ma note : 5/5

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