samedi 30 janvier 2016

Reboot - Amy Tintera

178. C'est le chiffre tatoué sur le poignet de Wren, celui qui la définie, qui fait que les autres la craignent. C'est aussi les minutes pendant lesquelles elle a été morte, cinq ans plus tôt.
En tant que meilleure soldat de la SHER - Société l'Evolution et de la Repopulation Humaine - Wren n'est pas censée ressentir d'émotions. pas de regrets quand elle traque, quand elle tue si nécessaire. Elle suit les ordres sans poser de questions.
Etant donné son rang, elle fait aussi partie des formateurs. De temps en temps, de nouveaux Reboots sont amenés dans le bâtiment où ils sont isolés des humains qui se servent d'eux, et les Reboots avec les niveaux les plus élevés doivent les former. Leurs apprendre à respecter les ordres. Mais 22 - Callum - est presque encore humain. Pour Wren, il est maladroit, lent, et ses émotions obstruent son jugement. Alors le Reboot lui propose un défi. Alors que Wren s'occupe toujours de formation des Reboots aux chiffres les plus élevés, Callum la met au défi de se charger de lui, de lui apprendre.

Bien sûr, vous vous doutez bien qu'elle accepte. Mais quand bien même c'est elle qui l'entraîne, c'est lui qui lui fait apprendre. Il lui fait ouvrir les yeux sur les agissements de la SHER, sur l'esclavage de Reboots par les humains, sur ce qu'ils leur font subir.
Je pensais ainsi me confronter à une histoire d'amour entre une fille forte et un garçon faible en ouvrant ce livre, mais j'étais bien loin du compte. Il y a beaucoup de romance, certes, mais aussi beaucoup d'action, de course-poursuites. Un mélange que j'affectionne particulièrement.
Au cours de ma lecture (en une journée, c'est pour dire que j'étais immergée dans l'histoire), j'ai fait beaucoup de rapprochements, et je pense que Reboot est un peu un mélange de l'Epreuve (avec la SHER pour WICKED), et de Hunger Games et Divergente, avec ce côté après-guerre et rébellion. La plume de l'auteure est tout de même différente, et je pense m'être un peu plus attachée à Wren et Callum (très rapidement) qu'à Tris, Thomas ou Katniss.
J'ai beaucoup aimé l'évolution du caractère de Wren, celle de sa relation avec Callum, même si on sait tous comment cela va finir dès le début. Les scènes où nos deux protagonistes se montre leur amour sont aussi bien écrites que les scènes de combat, et Amy Tintera sait toujours nous tenir en haleine, avec l'action mais aussi les petites révélations par-ci et par-là, nous apprenant vaguement comment le monde en est arrivé là - les Reboots en esclavage alors qu'ils sont plus forts, les humains soumis et endoctrinés par la SHER.
J'ai tout aimé dans ce roman, même si il manquait la petite étincelle pour en faire un véritable coup de cœur. Je le conseille beaucoup pour tout les ados/jeunes adultes adeptes de romans d'action post-apocalyptique (bien que ce ne soit pas clairement évoqué) et les fans de HG ou Divergente, mais surtout ceux de l'Epreuve (les navettes, notamment, m'ont beaucoup fait pensé aux bergs, et l'histoire en général, d'une certaine façon, m'a beaucoup fait pensé au préquel de la trilogie).

Ma note : 4/5

dimanche 24 janvier 2016

Will & Will - John Green & David Levithan

A Chicago vit Will Grayson et son meilleur ami très gros et très gay Tiny Cooper. Will a deux règles d'or : la n°1; ne jamais trop s'investir, au risque d'être blessé. La n°2; toujours la fermer, au risque de blesser. Mais Tiny n'est pas d'accord avec Will, et quand Tiny n'est pas d'accord, il le fait savoir.
Un peu plus loin vit Will Grayson, qui lui, n'a pas de meilleur ami. En fait, il n'a pas d'amis à proprement parler. Will est dépressif, gay, et la seule personne à qui il porte vraiment de l'affection, c'est Isaac, le garçon qui le fait craquer alors qu'il ne l'a jamais rencontré en vrai.
Bien sûr, un jour, Will et Will et leurs vies pas si singulières que ça vont se rencontrer.

Il faut l'avouer, la raison principale pour laquelle j'ai acheté ce roman, c'est parce qu'après Nos Etoiles Contraires et Qui es-tu Alaska, je me suis mise en tête de lire tous les romans auxquels John Green a participé. Celui-ci ferme la marche. Je l'ai aussi acheté parce que je voulais voir comment deux auteurs autre que des filles de 13 ans sur Wattpad pourraient aborder le sujet de l'homosexualité sans tomber dans le cliché grotesque.
Pour tout vous dire, j'ai un peu été déçue, particulièrement au début. L'histoire n'était pas attrayante, même après m'être forcé à lire les 50 premières pages, je ne m'attachais absolument pas aux personnages, et pour finir, le Will de David Levithan me donnait envie de le secouer comme un prunier pour qu'il arrête d'agir comme une victime avec un caractère de cochon qui se permet de la méchanceté gratuite envers les autres. Je ne sais pas si c'est typique de cet auteur puisque je n'ai jamais lu d'autres œuvres de lui, mais clairement, associé à l'absence totale de majuscules dans ses chapitres (je veux bien concevoir que c'est un choix artistique et une façon de démarquer les deux Will, mais j'avais l'impression de lire une fiction pourri sur Wattpad), ça ne m'a pas donné envie de les lire. Arrivée à la moitié du livre, je me forçais un peu moins car l'écriture de John Green rendait la chose plus légère, ça devenait un petit peu intéressant et j'avais envie de connaître la fin.
Finalement, l'histoire n'est pas mauvaise, elle tourne plus autour du sujet de l'homosexualité que je ne l'avais imaginé (ce qui ne me dérange pas, hein), ainsi qu'autour de Tiny, qui devient un lien entre les deux Will. Toutefois, ce roman me laisse un arrière-goût amère, un teinte de déception. Rien de bien original ni de particulier ou très intéressant. Je ne conseillerais pas ce livre en premier choix pour une lecture de John Green, ça c'est clair.

Ma note : 3/5

samedi 23 janvier 2016

Nom de code : Blackbird, tome 1 : Cours ou meurs - Anna Carey

Une jeune fille se réveille au beau milieu des rails du métro de Los Angeles. Ni prénom, ni aucune information sur qui elle est. Juste un sac à dos noir avec un carnet, un stylo, un canif et une bombe lacrymogène. Elle se rend vite compte qu'elle est traquée. Mais elle ne sait pas par qui. Ni pourquoi. mais plus important encore pour elle que d'échapper à ses poursuivants : comprendre comment elle en est arrivée là. Que lui est-il arrivé? Qui était-elle?

Dans ce roman d'action et de suspense, tout est particulier, à commencer par le fait que presque l'intégralité de l'histoire est écrite à la deuxième personne, un peu comme un rôle play. Cette touche d'originalité m'a dérangé au tout début, mais elle n'empêche pas du tout l'immersion comme je le craignais, ni l'attachement au personnage. En parlant du personnage, d'ailleurs; elle aussi est particulière. Jamais son prénom n'est évoqué. Il est bien difficile de parler de cette histoire sans dire de prénom, aussi, j'en viendrais sûrement à utiliser le surnom que la jeune fille que nous suivons donne aux gens qui lui demandent : "Sunny". Une fille  très débrouillarde, mais qui reste humaine, au passé très trouble - c'est le moins qu'on puisse dire. Lorsque l'on ne suit pas son point de vue à la deuxième personne, on est plongé dans un de ses rares flashbacks ou alors, on aborde pendant une ou deux pages le point de vue d'une autre personne, qui a un lien plus ou moins directe avec Sunny, et qui nous en permet d'en apprendre un petit peu plus que le personnage lui-même.
Il y a aussi quelques retournements de situation pas très prévisibles, que j'ai beaucoup apprécié, notamment vers la fin. Anna Carey nous tient en haleine tout au long de son récit : on veut toujours en apprendre plus, à l'image de Sunny, et la fin nous donne envie de nous jeter immédiatement sur le second tome afin d'avoir le fin mot de l'histoire.
En somme, un thriller extrêmement bien écrit, assez original, et immersif, que je vous conseille bien sûr.

Ma note : 4/5

samedi 9 janvier 2016

In The After - Demitria Lunetta

Amy est une ado, mais aussi et surtout une survivante. Elle sait qu'elle ne doit sa vie qu'à la paranoïa de sa mère, qui a fait construire la grille électrifiée qui entoure sa maison, et à laquelle Ils se sont heurtés lorsqu'Ils ont voulu lui faire subir le même destin que le reste de l'humanité.
Cela fait trois ans qu'Amy survit, sans la moindre compagnie, hormis Baby, une petite fille qu'elle a recueillie peu après Leur arrivée. Ils sont arrivés, comme ça, sans le moindre préavis, et Ils ont pris le contrôle de la Terre entière en dévorant tout sur leur passage. Eux, les aliens, ces choses hideuses et sauvages, dotées d'une intelligence très douteuse, d'une ouïe exceptionnelle et d'une grande vitesse. A partir du moment où Ils t'entendent, il ne Leur faut que quelques secondes pour t'attraper et te dévorer vivant.
C'est pour cela qu'Amy et Baby ont appris à vivre et communiquer sans bruit. Pendant ces trois ans, elles sont devenus inséparables.
Jusqu'au moment où de plus en plus de survivants croisent leur chemin. Elles commencent alors à se poser beaucoup de questions. Combien sont-ils? Que sont réellement ces monstres?

In The After - qui, il faut le dire, est un titre bien étrange pour un premier tome, mais qui est ensuite justifié - m'avait tout l'air d'un roman post-apocalyptique de survie avec des zombies, des combats et une adolescente bien trop badass pour être réelle. Effectivement, la première partie - il y en a trois - est centrée sur la survie sur cette Terre devenue hostile, mais Amy est simplement une adolescente comme vous et moi, qui a eu la bonne idée de rester chez elle le jour de l'invasion. Quant à Baby, c'est une enfant très énigmatique. La seconde et troisième parties ont un aspect beaucoup plus dystopique que j'ai tout autant adoré. Enfin, il faut savoir que le mot zombie n'est jamais utilisé au cours du livre. Il y a du suspense tout au long du livre, on se demande tout le temps ce qui va advenir de notre héroïne ou de la petite Baby très attachante, et il est bien difficile de reposer ce bouquin une fois qu'on l'a commencé. Le seul truc qu'il manquait peut-être : un petit peu plus de romance.
En somme : un thriller palpitant pour jeune adulte à immédiatement ajouter à votre wishlist!

Pour clore cette chronique, voilà la citation que je vous offre, celle du moment où Amy comprends pourquoi les enfants ont eu tellement de facilités à survivre :
«Ils croyaient aux monstres bien avant que les monstres n'arrivent » ~ Amy Harris

Ma note : 5/5

vendredi 8 janvier 2016

Tous Nos Jours Parfaits - Jennifer Niven

Violet et Finch (de son nom complet Theodore Finch) sont au bord du gouffre lorsqu'ils se rencontrent. Littéralement au bord du vide, en haut du clocher de leur lycée. Violet fait partie du groupe des populaires que tout le lycée vénère, mais derrière ses sourires se cache une ado en deuil. Finch est tout son contraire. Beaucoup le détestent mais certains l'admirent. C'est un peu la bête de foire du lycée, le type bizarre à qui personne n'ose parler, qui dit toujours des choses étranges et qui n'a pas d'amis, mais qui s'en fiche un peu. Cependant, derrière cette carapace se trouve une jeune homme torturé.
Leur relation commence en haut du clocher, mais elle se poursuit lorsque leur prof de géographie américaine - le seul cours qu'ils ont en commun - demande à la classe de faire un exposé sur l'Indiana, leur état, et que Finch insiste pour se mettre en binôme avec Violet. La seule raison : elle lui a sourit.

En achetant ce livre, j'ai pensé qu'il s'agirait de l'histoire de deux dépressifs clichés qui se reconstruisent ensemble. Pourtant, dès les premières pages, j'ai compris qu'avec Jennifer Niven, les stéréotypes, ça n'existe pas! Finch et Violet ont tous les deux un caractère bien trempé et ne se laissent pas faire. Alors, comment deux personnes qui sont aussi fortes qu'eux se retrouvent à se demander ce que cela ferait de sauter du haut du clocher du lycée? C'est au début ce qui m'a poussé à continuer ma lecture, puis au fur et à mesure que les motifs étaient dévoilés, je me suis attachée aux personnages et je ne voulais plus lâcher ce livre. Leur histoire m'a fait rêver jusqu'au bout et je me suis retrouvée à m'identifier à Violet, qui adore lire et écrire, et Finch, qui ne sait pas trop où est sa place, au fil du livre. La fin m'a mise au bord des larmes, mais bien sûr, je ne vous dirais pas si c'étaient des larmes de joie ou de tristesse, afin de ne pas gâcher votre lecture!

Et je vous quitte avec cette dernière phrase, ma citation préférée de ce roman :
«Il faut que tu remontes à dos de chameau. Sinon tu vas rester coincée sur ce petit parapet que tu t'es construit» ~ Theodore Finch

Ma note : 5/5, coup de cœur