dimanche 30 septembre 2018

Tag : Les livres dont on parle peu

Bonjour!
Après un long moment d'inactivité, la rubrique Tag reprend un peu du poil de la bête pour la rentrée! J'espère d'ailleurs que la vôtre s'est bien passée :) Ce tag a été créé par Pocket Jeunesse.

1) Citer un livre que vous adorez mais que peu de gens connaissent.

Pour mes cours de philosophie de terminale littéraire, j'ai lu Le Problème Spinoza d'Irvin Yalom, qui a été une superbe surprise puisque j'ai adoré à la fois l'histoire, l'écriture et les idées de Spinoza. Il y a dans ce livre de quoi faire apprécier la philo même au plus réticent, si tant est que vous aimez lire.

2) Citer un auteur qui mérite d'être découvert par un plus grand nombre de lecteurs.

Adam Silvera est un auteur qui s'est rapidement fait sa place dans le milieu du Young Adult américain, mais ces livres n'ont commencé à être traduits en français que cette année. Je n'ai encore lu qu'un seul d'entre eux, mais je compte bien lire les autres dès que possible, et j'espère que les francophones seront nombreux au rendez-vous!

3) Citer un livre peu connu d'un auteur connu.

Lu récemment, Les Âmes Croisées est le dernier livre écrit par Pierre Bottero. Contrairement à ses trilogies sur Ewilan et Ellana, ce premier tome d'une saga qui ne sera jamais finie n'a pas fait beaucoup de bruit...et pourtant, il vaut le coup de le lire, surtout si vous avez aimé les autres livres de ce grand auteur français!

4) Citer un dystopie qui mérite plus d'attention.

Il s'agit d'une saga dont je n'ai presque pas parlé sur le blog mais que j'ai dévoré l'année dernière en seulement quelques jours, malgré sa longueur (4 tomes d'environ 1000 pages...). In the Company of Shadows, tétralogie écrite à quatre mains par Santino Hassell et Ais, est une dystopie pour adulte (et attention, très très mature, pas du tout tous publics) à télécharger gratuitement sur Internet, que j'adorerais voir plus reconnue.

5) Citer une romance dont on ne parle pas assez à votre goût.

Lu en tout début d'année, Le Chant d'Achille de Madeline Miller m'a beaucoup marqué. Cette réécriture de L'Illiade du point de vu de Patrocle m'a été chaudement recommandée par des amies fans de mythologie, comme moi, et elle m'a tout simplement brisé le cœur. J'ai l'impression qu'on en parle de plus en plus sur la blogosphère, mais à mes yeux, ce livre mérite encore bien plus.

6) Citer un PKJ peu connu.

Malheureusement arrêtée au second tome car elle n'a pas rencontré le succès attendu, la trilogie La Déferlante de Michael Buckley m'avait beaucoup plue. Je compte bien la continuer en VO un jour ou l'autre pour en connaître la fin! Dans le même cas, il y a aussi Au-delà des étoiles de Beth Revis, que je dois bientôt commencer.

7) Citer une série terminée qui est passée un peu inaperçue.

Comparé à l'énorme succès de la saga Legend, de la même auteure, ou même celui de Warcross, son nouveau bouquin, la trilogie Young Elites de Marie Lu me semble avoir fait beaucoup moins de bruit, que ce soit chez les anglophones ou chez les français, alors que je trouve qu'elle est légèrement meilleure que Legend.

Sinon, il y a également la trilogie All for the Game de Nora Sakavic, qui n'est pas traduite en français mais a trouvé un petit public aux Etats-Unis. Si vous êtes un peu repoussé par le thème central du sport, ne vous inquiétez pas, même une personne qui hait le sport comme moi peut apprécier cette saga.

8) Citer un livre de fantasy qui devrait avoir plus de lecteurs.

Timekeeper de Tara Sim est le premier tome d'une trilogie qu'il me tarde de continuer. Elle n'a pas (encore) été traduite en français, et elle n'a pas non plus rencontré un très large public en anglais, mais elle vaut bien le détour!

9) Citer un livre peu connu d'un auteur français.

TK de Philippe Laborde est l'unique roman de cet auteur, pour lequel j'aurais bien lu une suite, et Sang Maudit de Ange est une sortie relativement récente qui est dans ma PAL.

10) Citer un livre récent méconnu.

En livres récemment sortis et que j'ai également récemment lu, il y a Seven Ways We Lie de Riley Redgate, avec un très bonne représentation aro et pansexuelle, ainsi que L'opportuniste de Tarryn Fisher, que j'ai lu sur les recommandations d'une amie et que j'ai bien aimé. Le premier tome de cette trilogie est sortie en français, mais pas la suite.

11) Citer un livre oublié paru il y a longtemps.

Là, je sèche...o-o'

Voilà! Dites-moi dans les commentaires quelles sont vos réponses ou bien n'hésitez pas à reprendre ce tag! ;)

jeudi 27 septembre 2018

Jane Eyre - Charlotte Brontë

Jane Eyre, orpheline maltraitée qui n'a jamais connu de véritable amour, rentre comme gouvernante au service de Mr Rochester, dans le manoir isolé de Thornfield. Si une attraction irrésistible naît rapidement entre ces deux personnages atypiques peu favorisés par la vie, Jane ne veut être rien d'autre qu'une femme indépendante et refuse de se laisser conquérir facilement. D'autant plus qu'il rôde dans le manoir d'étranges fantômes...ou peut-être en réalité bien pire.


Si Jane Eyre est un classique qu'il faut absolument lire au moins un fois dans sa vie, ce qui m'a donné envie de le découvrir est le nom de famille de l'auteure : en effet, mon classique préféré est Les Hauts de Hurlevent, écrit par la soeur de Charlotte Brontë. En ouvrant ce bouquin, j'espérais trouver encore une pépite qui me prouverait une nouvelle fois que les classiques ne sont pas tous barbants. Ce fut le cas, bien que Jane Eyre n'est pour moi pas à la hauteur de Les Hauts de Hurlevent.

S'il n'y avait qu'une chose que j'ai adoré dans ce roman dont je pouvais vous parler, ce serait l'héroïne. Car Jane Eyre n'est ni héroïque, ni belle : elle est en somme très ordinaire, si ce n'est pour son caractère fort. C'est la protagoniste non idéalisée que j'ai cherché dans toutes les romances que j'ai lues jusque là.

D'ailleurs, ladite romance, bien qu'inspiration pour bon nombre de romans contemporains assez niais qui remplissent les rayons de librairies aujourd'hui, n'est pas vraiment clichée comme je le croyais avant d'ouvrir ce livre, même si elle apparaît par moments un peu niaise et emportée. L'alchimie entre Jane et Rochester explose dès leurs premières rencontres, et d'ailleurs, Rochester est un personnage envoûtant dont le charisme se ressent à travers les pages et les mots.

Avec une ambiance gothique et des aspects psychologiques et réalistes qui rappellent Les Hauts de Hurlevent de "l'autre soeur" Brontë, Jane Eyre se démarque cependant par une atmosphère un peu moins sombre et une romance un peu moins compliquée (par contre je pense que les Brontë ne savent pas faire sans un arbre généalogique un minimum tordu).

Il y a en revanche un long passage que je n'ai pu finir qu'en le lisant en diagonale, durant le troisième tiers, car je l'ai trouvé ennuyeux et inutile. L'action se déplace et les égarements philosophiques se multiplient, et on se retrouve en plein milieu d'une réflexion sur la religion que j'ai peu apprécié. Mais cela s'excuse par l'époque à laquelle Charlotte Brontë appartient, et ayant un père pasteur, on ne pouvait que s'attendre à ce qu'elle soit très croyante et que cela se ressente à un moment donné dans son roman.

Evidemment, comme il s'agit d'un classique de la romance du XIXe siècle de 700 pages, il faut s'attendre à des longueurs et être prêt à s'ennuyer un peu par moments, voire lire quelques passages en diagonale.

En conclusion, Jane Eyre est la genèse des romances à l'eau de rose qui sont encore écrits par centaines aujourd'hui, et donc un classique incontournable pour tout fan de romance, mais qui peut quand même aussi être apprécié par ceux qui, comme moi, n'en sont pas de grands amateurs.


Ma note : 4/5

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samedi 22 septembre 2018

Seven Ways We Lie - Riley Redgate

Dans la petite ville américaine de Paloma, tout le monde se connaît. Les rumeurs vont toujours bon train au lycée, et tous les ados sont persuadés de tout savoir sur leurs camarades. Mais les secrets sont parfois très bien enfouis sous les mensonges, et le jour où ils éclatent, ça peut faire l'effet d'une bombe.


[Livre lu en VO]

Lu dans le cadre du Challenge Diversité Livresque sur Twitter pour la catégorie personnage aro/ace et personnage pansexuel, Seven Ways We Lie est une lecture dont je n'attendais rien de particulier hormis une bonne représentation LGBTQ+, et j'ai donc été très agréablement surprise par ce roman qui dépeint à merveille les difficultés de chaque ado.

Les personnages sont ultra réalistes, tout comme leur vie, leurs pensées et leurs actions. Chacun a son défaut qui lui est particulier, sans non plus devenir stéréotypé, et on s'identifie très bien à chacun d'entre eux. Il y a donc sept points de vue, et même si cela peut paraître un nombre un peu élevé, on s'y retrouve très vite, d'autant plus que l'auteure a la capacité admirable d'adapter sa plume à la personnalité de chacun des sept, ce qui ne rend le récit que plus réaliste.

Sur le plan de la représentation LGBTQ+, elle était effectivement comme je m'y attendais très bonne. Les orientations sexuelles de deux des personnages sont très bien expliquées et dépeintes, sans définir leurs personnes ; et cela donne donc une valeur pédagogique très appréciable à ce livre. D'un autre côté, il aborde aussi d'autres sujets importants, dont je ne peux pas parler pour ne pas spoiler ; mais voir ces personnages qui portent en eux une partie de nous, apprendre à vivre avec, nous permet de nous sentir mieux. C'est en tout cas l'impression que ça m'a donné.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le scénario ne repose pas vraiment sur des révélations chocs ou ce genre de choses, puisque nous sommes dans la tête des personnages et apprenons donc très vite de quoi il relève pour chacun d'entre eux. Malgré tout, la lecture est très addictive, avec assez d'action pour nous faire tourner les pages, et rechigner à reposer ce bouquin avant de l'avoir terminé.

En conclusion, Seven Ways We Lie est un très bon roman sur l'apprentissage de la vie quand on est ado, avec ses difficultés mais aussi l'amitié. Ses personnages sont réalistes et la plume de l'auteure met l'emphase sur chacun des aspects qui nous lient à eux ; et il approche des sujets parfois tabous d'une très bonne manière. Si l'occasion se présente, je lirais avec plaisir un autre livre de Riley Redgate.

Ma note : 4/5

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dimanche 16 septembre 2018

Magisterium, tome 4 : Le Masque d'Argent - Holly Black & Cassandra Clare

Depuis six mois, Callum est enfermé dans une cellule du Panopticon, seul contre tous...ou presque. Quand il parvient à s'échapper, son but premier est de donner tort à ceux qui le croient maléfique. Mais après des révélations de la part de son pire ennemi, ses convictions commencent à changer, et Callum n'est plus si convaincu que les choses devraient redevenir comme elles étaient avant. Cependant, alors qu'il essaie d'échapper aux manigances des deux côtés et de trouver des réponses à ses questions, il doit aussi faire de son mieux pour ne pas se laisser battre par son pire ennemi : lui-même.


Puisqu'il s'agit d'une suite, que j'ai déjà chroniqué les trois tomes précédents sur mon blog, et que je ne trouve pas qu'il y ait grand chose de plus à ajouter, cette chronique est plutôt courte.

On retrouve donc nos attachants petits personnages, un peu plus âgés et dans une tournure un peu plus grave que les précédentes, toujours aussi sympathiques. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas de tout le monde, d'autant plus qu'il n'était pas des plus rationnels, mais j'ai très bien compris les réactions et décisions de Callum.

Ce quatrième tome est le plus court jusque là, et c'est peut-être une bonne chose car il ne comporte pas beaucoup d'actions. C'est véritablement là le tome de transition de cette pentalogie : beaucoup de temps morts, un peu de réflexion (pas des plus matures ou profondes non plus car il s'agit d'un livre jeunesse avant tout), et globalement pas aussi emportant que les tomes précédents. Les révélations sont assez prévisibles et les retournements de situation rares, attendus et sans plus.

En revanche, les pages se tournent au final toujours assez vite et facilement grâce à l'écriture combinée d'Holly Black et Cassandra Clare. Avec ces deux superbes auteures, impossible de produire autre chose que la qualité même s'il y a forcément des défauts, et que c'est évidemment un style simple qui s'adapte à la littérature jeunesse.

Pour conclure, ce quatrième tome de la saga est un tome de transition, pas aussi bon que ses prédécesseurs mais qui nous permet tout de même de retrouver les personnages que l'on a appris à aimer au fil des tomes et de passer un bon moment sans prise de tête en leur compagnie. J'ai maintenant hâte d'avoir la conclusion entre mes mains, mais pour cela il faudra attendre encore l'année prochaine.


Ma note : 4/5

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dimanche 9 septembre 2018

Leah à Contretemps - Becky Albertalli

A l'aube de l'entrée à l'université, le lycée de Creekwood est en ébullition pour les terminales. C'est aussi le chaos dans la tête de Leah Burke, meilleure amie de Simon Lewis. Leah s'aime malgré ce que les autres peuvent penser d'elle, elle a de supers amis qui la soutiennent et une mère adorable...mais malgré tout, personne hormis cette dernière ne sait qu'elle est bi. Ce ne serait pas un si gros problème, si elle n'avait pas des sentiments si conflictuels pour l'un des membres de leur petit cercle d'amis.


Ayant adoré à la fois le livre Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens et le film Love, Simon, je n'ai pas pu attendre bien longtemps avant de me jeter sur cette suite, d'autant plus que le personnage central est mon personnage coup de coeur du roman précédent. Seulement j'en attendais peut-être un peu trop, ce qui fait maintenant de Leah à Contretemps une petite déception pour moi.

On peut attribuer à ce nouveau roman de Becky Albertalli beaucoup des points positifs également présents dans Love, Simon, à commencer bien sûr par la thématique LGBT très bien abordée, ou encore la fluidité de la lecture puisque l'écriture est simple à lire. Comme Love, Simon, Leah à Contretemps est une histoire sympathique, avec une ambiance "teenage movie", mais elle m'a quand même parue légèrement plus prise de tête, puisque le personnage principal est un peu plus conflictuel.

Mon plus gros problème avec ce roman, que je ne peux d'ailleurs même pas vraiment expliquer, c'est que je n'ai pas retrouvé ce gros coup de coeur que j'avais eu pour le personnage de Leah dans Simon. Si nos points communs sont toujours, je n'ai pas ressenti la même connection. De même avec tous les autres personnages : je ne me suis attachée à aucun, pas même Simon ou Bram, que j'adorais pourtant précédemment.

D'un autre côté, je pense aussi que la traduction y est pour quelque chose : dès le début, on est bombardé de "meufs", "posay" et "la vie de ma mère". Alors certes, il m'arrive d'utiliser ce vocabulaire moi aussi, et on pourrait se dire que ça rend les ados plus réalistes...mais pour moi, ça ne passe pas, surtout quand ensuite on les entend dire "ne vas-tu pas faire ci?", "ne pourrais-tu pas faire ça?". Comme il s'agit de la même traductrice, je suis surprise de ne pas l'avoir remarqué dans Love, Simon, mais ici ça m'a vraiment sauté aux yeux et ça a été un petit frein à ma lecture.

Niveau scénario, si l'on met de côté la thématique LGBT, il faut savoir qu'il s'agit plus ou moins d'une romance légèrement clichée, malgré que Leah soit un peu "anti-conventionnelle". L'histoire est lente à démarrer, il ne se passe pas grand chose, j'ai eu plusieurs fois l'impression de tourner en rond, et à la fin, j'en avais un peu marre de passer mon temps dans la tête de Leah, à sans cesse lire ses commentaires, pensées et tergiversations. Comme toute romance clichée, il n'y a pas non de suspense à proprement parler : dès qu'on comprend de quoi il relève, on sait comment ça va finir. Encore une fois, c'est un point qui ne m'avait pas dérangé dans Love, Simon, mais inexplicablement, ici, je n'ai pas apprécié.

En conclusion, Leah à Contretemps est un roman qui n'a clairement pas su me convaincre autant que Love, Simon, et le fait que je n'ai pas pu retrouver mon attachement aux personnages constitue une petite déception. La lecture reste relativement sympathique et facile et les thèmes importants, mais la traduction et le scénario typique de romance contemporaine ont mis un frein à l'enthousiasme que j'avais en débutant ma lecture.

Ma note : 3/5

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samedi 8 septembre 2018

Les Âmes Croisées - Pierre Bottero


A 17 ans, Nawel Hélianthias, issue d’une des plus nobles et riches familles dirigeantes de son royaume, est une adolescente arrogante, qui se voit déjà maîtriser les arcanes des Mages comme tout le monde attend d’elle. Mais quand elle découvre la vérité sur la nature de sa famille, ce que sont capables de faire ses proches par pure égoïsme, et ce qu’elle-même a commis par stupidité, elle remet en question tout ce qu’elle connaît et tenait pour vrai, jusqu’à sa propre personnalité et sa destinée.


Comme je pouvais m’y attendre, Pierre Bottero a une nouvelle fois frappé fort. Cet auteur a bercé mon enfance avec La Quête et Les Mondes d’Ewilan, puis Le Pacte des Marchombres, tous d’énormes coups de coeur pour moi « mini-moi », et c’est avec plaisir et impatience que je me suis enfin replongé dans ses univers magiques qui vous transportent. Je regrette même de ne pas l’avoir fait plus tôt, même si je ne sais pas si le personnage et l’histoire de Nawel aurait trouvé autant de résonance en un moi plus jeune.

Tout d’abord, évidemment, Bottero revient en puissance avec la même plume poétique et frappante dont j’avais oublié le charme légendaire avec les années. J’avais peur que je n’apprécie pas autant Les Âmes Croisées car je pensais que ce serait à peine moins jeunesse que La Quête d’Ewilan, mais je me trompais, si bien que je me retrouve avec un livre qui s’adresse totalement au genre de public que je suis, tout en gardant ce qui m’avait fait tant adoré Pierre Bottero depuis le début.

Une autre grande force de ce roman est le personnage de Nawel, qui est le personnage principal mais aussi le seul que l’on apprend réellement à connaître (tous les autres m’ont parus très secondaires comparés à elle). D’abord, je tiens à souligner qu’il n’est pas si commun que ça de trouver un auteur masculin qui écrive aussi bien les épopées d’un personnage féminin, mais Pierre Bottero paraît le réussir sans effort. Nawel a beaucoup de défauts, mais cela ne la rend que plus réaliste et surtout, entraîne un « character development » remarquable tout au long du récit, ce qui ne l’en rend que plus intéressant à suivre. Si j’ai peu aimé Nawel, à la fin du roman, je l’adorais et pouvais facilement m’identifier à elle sur pas mal de points.

La construction du monde fantastique est également remarquable, comme on peut s’y attendre lorsque l'on a déjà lu un roman de Bottero. Il est par contre évidemment incomplet puisqu’il s’agit d’un premier tome d’une trilogie qui ne sera malheureusement jamais finie. J’ai beaucoup apprécié les clins d’oeil aux autres sagas de l’auteur, mais je suis infiniment triste de savoir que personne ne connaîtra jamais la suite et le dénouement des aventures de Nawel et des descendants d’Ewilan et Ellana, personnages devenus si chers à mes yeux. En revanche, pour le coup, ce roman m’a donné une grande envie de lire L’Autre pour retrouver une dernière fois le talent de Bottero et mieux comprendre Les Âmes Croisées.

Enfin, il n’y a rien non plus à reprocher au scénario, car même si le début et peut-être légèrement lent et manque d’action, ça ne dure pas longtemps (après tout, le livre ne fait de toute manière que 400 pages et se lit vite) et l’écriture de Bottero ajoutée à des personnages intéressants nous font vite oublier ce point négatif très mineur. Il faut aussi préciser que vous ne devez surtout pas vous attendre à de la romance, qui, à mon grand plaisir, est quasi totalement absente de l'histoire.

Pour conclure, Les Âmes Croisées, comme j’aurais dû m’y attendre, fut un véritable coup de cœur avec tout ce qui fait des livres de Pierre Bottero de véritables chefs-d’oeuvre à mes yeux (personnages, histoire, construction du monde, et surtout écriture). Ce roman est également frappant dans son lien avec les autres mondes de l’auteur et la nostalgie qu’il apporte à ceux qui les ont déjà découverts. Si vous êtes déjà un fan de Bottero mais que vous n’avez pas encore lu Les Âmes Croisées, je ne peux que vous le recommander chaudement.

Ma note : 5/5, coup de cœur

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