jeudi 28 décembre 2017

Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens - Becky Albertalli

Simon Spier est gay. Et franchement, il le vit très bien et ne ressent pas vraiment un besoin pressant de l'annoncer à ses proches. D'autant plus qu'il a déjà un confident : Blue, cet internaute mystérieux avec qui il échange des mails régulièrement. Ce qu'il sait de Blue, c'est qu'il s'agit d'un élève de son lycée, et qu'il est vraiment craquant. Mais les choses se compliquent lorsque Martin, un de ses camarades de classe, tombe sur ses mails destinés à Blue par hasard et utilise alors sa liaison épistolaire comme moyen de pression sur Simon.


Vous le savez peut-être déjà, Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens va bientôt être adapté au grand écran sous le titre "Love, Simon". J'en avais déjà entendu pas mal de bien, et cette nouvelle m'a encore plus donné envie de le lire ; sans parler du Challenge Diversité Livresque sur Twitter...

Ce que je retiendrais probablement le mieux de ce livre, ce sont les personnages. J'ai eu, je l'avoue, un petit coup de coeur pour celui de Leah, à qui je me suis identifiée, et même sans la compter, tous les autres personnages sont aussi très attachants à leur manière, avec chacun des caractéristiques qui leur permettent de se distinguer, même s'ils ne sont pas forcément (et malheureusement) très approfondis. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un livre exceptionnellement émouvant, je me suis tellement attachée, et j'étais tellement prise par l'histoire, que Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens, a bien failli me soutirer quelques larmes.

L'histoire en elle-même reste assez réaliste (peut-être un chouilla romancée et idéalisée, mais j'imagine que c'est pour les besoins du roman) ; et le scénario est bien construit, laissant aussi l'occasion au lecteur de mener sa propre petite enquête pour essayer de trouver l'identité du mystérieux Blue. J'avoue être assez fière de l'avoir plus ou moins devinée à l'avance!

Le récit se lit vite, car l'écriture est assez simple et sans fioriture ; parfaite pour ce genre de lecture doudou, à lire pour se reposer et se faire plaisir, au chaud dans son lit ou sur son canapé. Je pense qu'il faut aussi saluer l'auteure pour l'initiative d'écrire un livre sur la communauté LGBT dont elle ne fait (je crois) pas partie, et aussi pour, en tant que psychologue, ne pas être partie dans trop d'analyses, et même d'avoir choisi l'autodérision avec le personnage de la mère. Honnêtement, si je n'avais pas fait quelques recherches après ma lecture, je n'aurais jamais pu deviner seule son métier.

La romance fait assez rêver (traduction : rappelle bien aux célibataires ce qu'on manque) malgré le réalisme, et elle est très belle. Le succès de ce livre montre aussi qu'on a besoin de plus de diversité dans le Young Adult.

En conclusion, Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens est une lecture assez doudou, avec un beau message, une belle romance et des personnages très attachants : en fait, ce livre est un jackpot pour moi ; même si ce n'est pas un coup de coeur (mais pas loin). Maintenant, j'ai très hâte de voir l'adaptation en film (même si je suis assez déçue que le rôle principal ait été donné à Nick Robinson qu'on voit un peu trop dans les adaptations YA) ; mais également de lire les prochains livres de Becky Albertalli, c'est-à-dire Mes hauts, mes bas et mes coups de coeur en série mais surtout Leah on the Offbeat (titre VO), le livre compagnon de Simon qui sera centré sur mon personnage préféré du livre, Leah.

Ma note : 5/5

L'avez-vous lu? Partagez vos avis en commentaire, ils m'intéressent ;)

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