dimanche 13 novembre 2016

Red Queen, tome 2 : Glass Sword - Victoria Aveyard

Si il y a bien une chose que Mare Barrow sait, c'est qu'elle est différente.
Son sang est rouge, celui du peuple, mais ses capacités d'Argent, le pouvoir de contrôler les éclairs, a fait d'elle une arme que la royauté tente de contrôler.
La Couronne la traite d'aberration, d'imposteur, mais quand elle s'échappe des griffes de Maven, le prince, l'ami, qui l'a trahit, Mare découvre une chose surprenante : elle n'est pas la seule de son espèce.
Traquée par Maven, devenu un roi sans pitié, Mare se met en tête de trouver et de recruter ses semblables pour joindre son combat contre leurs oppresseurs.
Mais elle se retrouve sur un chemin mortel, et devra surtout se battre pour ne pas devenir le genre de monstre qu'elle tente de vaincre.
Se brisera-t-elle sous le poids des vies que coûte la rébellion? Ou la trahison l'a-t-elle déjà trop endurcie?

J'ai failli commencer en disant que ce livre surpasse son prédécesseur, et puis j'ai un peu réfléchi et je me rends compte qu'ils ne sont pas vraiment comparables : en lisant ce second tome, on se retrouve dans une toute autre atmosphère. Il ne s'agit plus de sauver les apparences derrière des masques de soie et d'argent, dans une gigantesque cage dorée qu'était le palais et la manipulation des nobles, mais bien de survie dans un milieu hostile qui n'épargne personne. Les masques sont tombés, Mare sait à qui et à quoi elle a à faire, et elle sait aussi ce qu'elle veut. Effectivement, elle est endurcie, et alors que j'ai pu voir quelques critiques passer, disant qu'elle était moins appréciable, plus agaçante, je ne partage absolument pas cet avis. Ces épreuves que l'on traverse aux côtés des personnages me les ont rendus encore plus attachants, et l'identification est facile. Ils vivent dans un monde fait de nuances de gris, et eux-mêmes en sont faits ; ils sont tout à fait réalistes, et j'ai adoré. J'ai même parfois tellement ressenti un sentiment d'injustice pour Mare que j'avais envie de rentrer dans les pages pour mettre une bonne claque à tous ces gens qui ne la comprennent pas.
C'est aussi grâce à ce changement d'atmosphère qu'on voit que le talent de Victoria Aveyard reste le même : sous sa plume, en toutes circonstances, les personnages et les décors prennent vie et s'animent, si bien qu'on est immédiatement plongé dans l'univers qu'elle a créé. Si un jour un film est fait à partir de ce livre, il a toutes ses chances d'être une véritable réussite.
Bon d'accord, je dois l'admettre : il a eu quelques micro-points négatifs au cours de cette lecture, parce que rien n'est parfait. J'ai adoré l'action à gogo, mais par moment elle était peut-être un peu mal gérée : trop touffue, on a parfois du mal à comprendre ce qu'il se passe. Le roman débute sur les chapeaux de roue, exactement là où on a laissé Mare et la Garde écarlate (qui d'ailleurs se révèle un peu plus dans ce tome, tout en restant mystérieuse, à mon grand plaisir), et on a directement du combat, et c'est génial, mais ensuite, pendant un moment un peu long, il n'y a rien de très très intéressant, c'est dommage, mais compréhensible : il faut remettre les lecteurs à la sauce.
Et à la fin, on nous laisse distinguer que la cause des Rouges s'étend au-delà des frontières connues, ce qu'on pouvait facilement imaginer, et ça nous laisse sur une énorme envie de connaître la suite.
En conclusion, ce second tome est, à l'image du premier, un vrai chef-d'oeuvre écrit d'une main de maître du Young Adult/Fantasy, dont je ne manquerais pour rien au monde de lire la suite.

Ma note : 5/5, coup de cœur

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