dimanche 9 septembre 2018

Leah à Contretemps - Becky Albertalli

A l'aube de l'entrée à l'université, le lycée de Creekwood est en ébullition pour les terminales. C'est aussi le chaos dans la tête de Leah Burke, meilleure amie de Simon Lewis. Leah s'aime malgré ce que les autres peuvent penser d'elle, elle a de supers amis qui la soutiennent et une mère adorable...mais malgré tout, personne hormis cette dernière ne sait qu'elle est bi. Ce ne serait pas un si gros problème, si elle n'avait pas des sentiments si conflictuels pour l'un des membres de leur petit cercle d'amis.


Ayant adoré à la fois le livre Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens et le film Love, Simon, je n'ai pas pu attendre bien longtemps avant de me jeter sur cette suite, d'autant plus que le personnage central est mon personnage coup de coeur du roman précédent. Seulement j'en attendais peut-être un peu trop, ce qui fait maintenant de Leah à Contretemps une petite déception pour moi.

On peut attribuer à ce nouveau roman de Becky Albertalli beaucoup des points positifs également présents dans Love, Simon, à commencer bien sûr par la thématique LGBT très bien abordée, ou encore la fluidité de la lecture puisque l'écriture est simple à lire. Comme Love, Simon, Leah à Contretemps est une histoire sympathique, avec une ambiance "teenage movie", mais elle m'a quand même parue légèrement plus prise de tête, puisque le personnage principal est un peu plus conflictuel.

Mon plus gros problème avec ce roman, que je ne peux d'ailleurs même pas vraiment expliquer, c'est que je n'ai pas retrouvé ce gros coup de coeur que j'avais eu pour le personnage de Leah dans Simon. Si nos points communs sont toujours, je n'ai pas ressenti la même connection. De même avec tous les autres personnages : je ne me suis attachée à aucun, pas même Simon ou Bram, que j'adorais pourtant précédemment.

D'un autre côté, je pense aussi que la traduction y est pour quelque chose : dès le début, on est bombardé de "meufs", "posay" et "la vie de ma mère". Alors certes, il m'arrive d'utiliser ce vocabulaire moi aussi, et on pourrait se dire que ça rend les ados plus réalistes...mais pour moi, ça ne passe pas, surtout quand ensuite on les entend dire "ne vas-tu pas faire ci?", "ne pourrais-tu pas faire ça?". Comme il s'agit de la même traductrice, je suis surprise de ne pas l'avoir remarqué dans Love, Simon, mais ici ça m'a vraiment sauté aux yeux et ça a été un petit frein à ma lecture.

Niveau scénario, si l'on met de côté la thématique LGBT, il faut savoir qu'il s'agit plus ou moins d'une romance légèrement clichée, malgré que Leah soit un peu "anti-conventionnelle". L'histoire est lente à démarrer, il ne se passe pas grand chose, j'ai eu plusieurs fois l'impression de tourner en rond, et à la fin, j'en avais un peu marre de passer mon temps dans la tête de Leah, à sans cesse lire ses commentaires, pensées et tergiversations. Comme toute romance clichée, il n'y a pas non de suspense à proprement parler : dès qu'on comprend de quoi il relève, on sait comment ça va finir. Encore une fois, c'est un point qui ne m'avait pas dérangé dans Love, Simon, mais inexplicablement, ici, je n'ai pas apprécié.

En conclusion, Leah à Contretemps est un roman qui n'a clairement pas su me convaincre autant que Love, Simon, et le fait que je n'ai pas pu retrouver mon attachement aux personnages constitue une petite déception. La lecture reste relativement sympathique et facile et les thèmes importants, mais la traduction et le scénario typique de romance contemporaine ont mis un frein à l'enthousiasme que j'avais en débutant ma lecture.

Ma note : 3/5

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