jeudi 27 septembre 2018

Jane Eyre - Charlotte Brontë

Jane Eyre, orpheline maltraitée qui n'a jamais connu de véritable amour, rentre comme gouvernante au service de Mr Rochester, dans le manoir isolé de Thornfield. Si une attraction irrésistible naît rapidement entre ces deux personnages atypiques peu favorisés par la vie, Jane ne veut être rien d'autre qu'une femme indépendante et refuse de se laisser conquérir facilement. D'autant plus qu'il rôde dans le manoir d'étranges fantômes...ou peut-être en réalité bien pire.


Si Jane Eyre est un classique qu'il faut absolument lire au moins un fois dans sa vie, ce qui m'a donné envie de le découvrir est le nom de famille de l'auteure : en effet, mon classique préféré est Les Hauts de Hurlevent, écrit par la soeur de Charlotte Brontë. En ouvrant ce bouquin, j'espérais trouver encore une pépite qui me prouverait une nouvelle fois que les classiques ne sont pas tous barbants. Ce fut le cas, bien que Jane Eyre n'est pour moi pas à la hauteur de Les Hauts de Hurlevent.

S'il n'y avait qu'une chose que j'ai adoré dans ce roman dont je pouvais vous parler, ce serait l'héroïne. Car Jane Eyre n'est ni héroïque, ni belle : elle est en somme très ordinaire, si ce n'est pour son caractère fort. C'est la protagoniste non idéalisée que j'ai cherché dans toutes les romances que j'ai lues jusque là.

D'ailleurs, ladite romance, bien qu'inspiration pour bon nombre de romans contemporains assez niais qui remplissent les rayons de librairies aujourd'hui, n'est pas vraiment clichée comme je le croyais avant d'ouvrir ce livre, même si elle apparaît par moments un peu niaise et emportée. L'alchimie entre Jane et Rochester explose dès leurs premières rencontres, et d'ailleurs, Rochester est un personnage envoûtant dont le charisme se ressent à travers les pages et les mots.

Avec une ambiance gothique et des aspects psychologiques et réalistes qui rappellent Les Hauts de Hurlevent de "l'autre soeur" Brontë, Jane Eyre se démarque cependant par une atmosphère un peu moins sombre et une romance un peu moins compliquée (par contre je pense que les Brontë ne savent pas faire sans un arbre généalogique un minimum tordu).

Il y a en revanche un long passage que je n'ai pu finir qu'en le lisant en diagonale, durant le troisième tiers, car je l'ai trouvé ennuyeux et inutile. L'action se déplace et les égarements philosophiques se multiplient, et on se retrouve en plein milieu d'une réflexion sur la religion que j'ai peu apprécié. Mais cela s'excuse par l'époque à laquelle Charlotte Brontë appartient, et ayant un père pasteur, on ne pouvait que s'attendre à ce qu'elle soit très croyante et que cela se ressente à un moment donné dans son roman.

Evidemment, comme il s'agit d'un classique de la romance du XIXe siècle de 700 pages, il faut s'attendre à des longueurs et être prêt à s'ennuyer un peu par moments, voire lire quelques passages en diagonale.

En conclusion, Jane Eyre est la genèse des romances à l'eau de rose qui sont encore écrits par centaines aujourd'hui, et donc un classique incontournable pour tout fan de romance, mais qui peut quand même aussi être apprécié par ceux qui, comme moi, n'en sont pas de grands amateurs.


Ma note : 4/5

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