vendredi 28 juillet 2017

Caraval, tome 1 - Stephanie Garber

"Attention, ne vous laissez pas trop prendre au jeu ; tout n'est qu'illusion"

Pour le coup, c'est littéral. Ce premier tome qui était pourtant si prometteur n'a pas su me projeter complètement dans le monde magique de Caraval. Il est possible que j'en ai tellement entendu de bien que mes espérances étaient trop hautes, et maintenant je ne peux que l'ajouter à la liste de déceptions de cette année, bien qu'elle soit minime (la déception est minime, pas la liste, malheureusement).

En fait, je n'ai pas l'impression d'avoir lu le même livre dont tout le monde vante les mérites. C'est particulièrement la première moitié du bouquin qui m'a dérangée, et pour être tout à fait honnête, j'avais plutôt l'impression de lire un mauvais remake d'Alice au pays des Merveilles. Dans les 250 premières pages, on aurait plus dit de la jeunesse que du young adult, avec une héroine naïve et bête, sa soeur puérile et évidemment, le héros mystérieux/bad boy, le tout bien assaisonné d'une sensation de cliché. Sérieusement, petit coup de gueule contre les personnages : ils jouent un rôle très important pour nous faire aimer le livre, et je pense que c'est pour cela que Caraval ne m'a pas convaincu. Je ne peux m'identifier à personne, ils sont trop irréalistes et sans personnalités à mon goût.

Ils entretiennent également des relations à leur image : clichées, fades. La relation fraternelle de Scarlett et Tella est ridicule : on dirait qu'elles se détestent, elles manquent de communication (c'est quand même le point principal d'une relation de confiance) et semblent toujours vouloir se mettre des bâtons dans les roues, et voilà que deux secondes plus tard elles sont dans les bras l'une de l'autre. Et ne parlons pas de la romance que tout le monde, sans exception, a pu voir venir à des milliers de kilomètres (et en détails) dès l'apparition de Julian.

La plume de l'auteur ne rattrape rien : je conçois qu'elle ait pu charmer beaucoup d'autres lecteurs avec son écriture, mais personnellement, cela m'a encore plus rebuté. Les extraits inutiles et incompréhensibles, particulièrement quand Garber associe des couleurs à des sentiments, m'ont parus ridicules et je n'appréciais pas du tout. Un petit exemple : "elle aussi ressentait des soupçons d'un vert pâle"...? La plume participe aussi à la sensation d'une lecture pour enfants dont je parlais tout à l'heure, car elle est parfois trop simple ; et la narration à la troisième personne ici n'aidait pas, à moins que l'idée ait été de m'empêcher de rentrer dans l'aventure avec les personnages ; dans ce cas, ça a totalement fonctionné!

Le monde fantastique n'a absolument pas été exploré, non plus, mais comme il s'agit d'un premier tome, je ne me tenterais pas - encore - à critiquer ce point-là.

Heureusement, ma lecture s'est améliorée au fil des pages, et lorsqu'on commence à rentrer dans le vif de l'action et dénouer le mystère autour de Caraval, c'est devenu assez intéressant pour me faire un peu oublier les gros défauts du livre. L'intrigue est la seule chose un tant soit peu assez bien construite, bien que les révélations ne m'aient pas surprise. Je vais être indulgente et mettre cela sur le compte du fait que je n'ai pas pu rentrer dans l'univers, donc évidemment, je ne me suis pas vraiment prise au jeu et je n'ai pas été déroutée.

En conclusion, ce premier tome de Caraval était pour moi loin d'être une merveille. Voilà une nouvelle déception, qui cependant a été assez rattrapée par la fin haute en action, révélations et nouveaux mystères pour ne pas se voir attribuer une note médiocre. Je ne sais pas encore si je lirais la suite et je ne le conseille pas, à mon grand regret.

Ma note : 3/5

L'avez-vous lu? Partagez vos avis en commentaire, ils m'intéressent ;)

(Bonus : la cerise sur le gâteau, trouvée pendant ma lecture...: "-Vous cherchez l'amour et la protection -C'est ce que veulent toutes les jeunes femmes, non?" :/)

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